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 Heart-Shaped Glasses, Clyde.

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Bonnie ParkerADMINenfant de la foule

Bonnie Parker

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Nom complet: Bonnie Parker.
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MessageSujet: Heart-Shaped Glasses, Clyde.    Heart-Shaped Glasses, Clyde.  EmptyDim 19 Déc - 20:06

HEART-SHAPED GLASSES

Don't break, don't break my heart,
And I won't break your heart-shaped glasses !
Little girl, little girl, you should close your eyes,
That blue is getting me high, making me low ...

Une lourde fumée de cigarette saturait l’atmosphère, provenant de la bouche d’une grande blonde. Et pour être grande, on peut dire qu’elle l’était. Sans talons, elle dépassait la plupart des gens présents dans le bar. La classe, quoi. Et puis bon, on peut dire que ses Vans montantes à grosses semelles y étaient aussi un peu pour quelque chose. Cinq centimètres de plus, quand on fait déjà un mètre quatre-vingt, ça fait quand même une grosse différence. Personne n’osait l’approcher ; enfin … une grande, l’air peu amène, entrain de fumer comme un troupeau de bœufs avec un pantalon bondage et des chaussures à semelles épaisses .. Bah ça fait son petit effet, quoi. Heureusement que le peuple présent dans le bistrot n’était pas au courant que la demoiselle en question se baladait avec un flingue planqué dans sa besace – besace qui d’ailleurs, semblait avoir fait toutes les guerres, tant elle était rafistolée. Et si large qu’on aurait pu y rentrer un halogène, vous savez, comme Mary Poppins. Et qui fume comme un pompier boit comme un trou normand, sinon ce n’est pas drôle. Donc, s’adaptant parfaitement au cliché, Bonnie commanda au barman une vodka et se l’enfila. A croire qu’elle a des gènes de rosquove dans le sang, la Bonnie. Au bout d’un moment, le soir venant, beaucoup de monde – trop au goût de la jeune femme – vint s’installer au comptoir – son endroit de prédilection par excellence. Alors, mécontente, la blonde pris son manteau, sa besace et partit tout au fond de la salle squatter une table ronde, près des radiateurs. Et bien sûr, personne n’osa s’approcher de l’endroit, par peur de la personne qui y était. A croire qu’elle avec des poireaux plein le visage, des trucs bien poilus pour faire de la concurrence à Chubaka. Ou bien pas de nez, pour copiter sur Voldemort. Parce que ouais, elle est pote avec un Schtroumpf cancéreux et cancérigène qui n’a pas de nez, notre Bonnie nationale. Elle n’est pas raciste, anticonformiste et regarde sur tous les horizons. Presque bonne à marier, on se dit. Mais dans la tête, parce que si la blonde surprend quelqu’un entrain de dire ça, elle lui défonce la gueule à coup de Rangers à crans et bardées de sangles. Ca rigole plus, didons.

Ayant presque fini sa vodka – il ne lui restait qu’un vague fond -, la demoiselle fourra sa clope dedans pour l’éteindre … Et s’en rallumer une autre. Sans ses deux paquets quotidiens, la jeune femme n’était pas tout à fait dans son assiette. Totalement apathique, silencieuse … Ca ferait du bien aux autres, mais pas à elle. Parce que Bonnie, c’est un effervescent à effet néfaste sur le système nerveux et la patience des autres. Personne ne peut les supporter bien longtemps, son caractère à la con et elle. Enfin ça se comprend, ça se comprend XD. Une voyou finie, totalement frappée, avec de légers problèmes à l’encéphale … Bah voilà quoi. A vrai dire, lorsqu’elle était excitée ou en pleine forme, il n’y avait pas grand monde capable de la supporter : elle s’engueulait avec Vladichou, tellement chou qu’il est mignon tout plein, se pouillait avec des gens en pleine rue … La belle vie, en somme. Il n’y avait que Clyde, le fameux Clyde pour arriver – de justesse, on le dit même si ça plaît pas – à la supporter. Et encore, ils ne se voyaient que peu souvent ; le plus souvent des rencontres dues au hasard, et seulement à lui. Quelques fois en pleine rue, ou bien dans des pubs, tard le soir. Le hasard était toujours là, présent à tous les coins de rues. Mais ce hasard, c’était à croire que le blond le provoquait et donc, que, par déduction logique du cerveau de Bonnie, qu’il était le hasard. Mais quel sens de l’observation, franchement. On en baverait presque de jalousie. Bref, les deux comparses ne se voyaient que fort peu souvent, et le plus souvent, ces rencontres étaient des massacres verbaux entrecoupés de vodka et de fumée de cigarette. Rencontres aussi agréables que rares, desquelles la jeune femme ressortait toujours avec un petit sourire au coin des lèvres – bien que cela, il faudrait lui arracher la langue pour qu’elle l’avoue. Et encore, ça n’était pas sûr.

L’alcool lui tenait chaud, et avec la haute température ambiante, Bonnie se trouva bien aise de pouvoir enlever son sweat. Tout de suite, ça va mieux avec un tee-shirt manche courtes. Surtout quand celui-ci est sublimé par un grandiose « Shut up, you know ? No ? So, kick your bottom away. » sur fond noir. Tel un chat, la jeune femme s’étira et s’avachit à moitié sur la table de bois massif ; de longues mèches blondes lui retombant sur le visage. Cela faisait longtemps que Bonnie n’avait pas semblée si douce, et si endormie. On pourrait même presque s’attendrir en voyant sa petite bouille toute endormie. Avant de voir son tee-shirt super sympathique. Avant de voir le verre de vodka et la jolie cigarette enfoncée dedans comme si un éléphant avait vu un morceau de rutabaga, bien entendu. Parce qu’après avoir été témoin de ça, on n’a plus vraiment envie de s’attarder sur le joli visage de la grande blonde. A vrai dire, elle, elle s’ennuyait à mourir. Tous les soirs, elle faisait la tournée des brasseries de la ville ; mais ce soir, elle avait vraiment la flemme, et était prise d’un coup de barre monumental. Surtout qu’il faisait bien frisquet dehors, et que se mouiller les pieds dans de la neige boueuse à moitié fondue .. Bah, à vrai dire ça n’a rien de très réjouissant. Alors elle avait décidé de passer la soirée ici, et de se barrer chez elle à la fermeture du bar, vers deux heures du matin. Sachant qu’il n’était que vingt-deux heures, et que dehors il faisait déjà noir de nuit.


Dernière édition par Bonnie Parker le Mer 29 Déc - 15:55, édité 1 fois
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Clyde BarrowADMINenfant de la foule

Clyde Barrow

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Nom complet: Roxanne Maxime Marshall.
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MessageSujet: Re: Heart-Shaped Glasses, Clyde.    Heart-Shaped Glasses, Clyde.  EmptyLun 20 Déc - 13:50

« John … »

Il se retourna, jetant un regard surpris à la femme derrière lui. Appuyée contre la porte ouvragée de son luxueux appartement, elle le regardait partir, l’air si dépité qu’il dut lutter pour ne pas laisser échapper de sourire moqueur et surtout méprisant. Revenant vers elle, il s’approcha jusqu’à n’être plus qu’à quelques centimètres de la femme, dont il sentit le cœur s’emballer. Le souffle chaud de la jeune femme balaya sa nuque et il leva une main pour caresser sa joue.

« Allons, Carole … Ce n’est pas raisonnable … Votre mari … »

Un murmure. Un simple murmure, mais qui suffit à occuper toute l’attention de la femme, qui plongea ses grands yeux verts dans les prunelles grises et métalliques de l’homme. De son autre main, il caressa doucement le poignet de la femme, qui ne sentit même pas les doigts de l’homme décrocher le bracelet coûteux qu’elle portait. D’un léger mouvement de poignet, l’homme le fit glisser sous sa manche, puis recula d’un pas, caressant les lèvres de la femme du doigt, avant de tourner les talons en remettant son chapeau d’aplomb sur sa tête et de s’engager dans la descente des escaliers. La porte claqua derrière lui.
Clyde retint un petit rire.
C’était si facile. Les femmes de ce type étaient si faibles, si perdues, qu’il leur suffisait de rencontrer un homme avec de la conversation, un beau sourire et l’air sûr de lui pour qu’elles s’abandonnent totalement – qu’elles ne deviennent que des pions qu’il déplaçait à sa guise sur un échiquier immatériel. Misogyne ? Macho ? Clyde ? Vous êtes bien loin de la vérité, mes pauvres ! Il avait beaucoup plus de respect pour les femmes que pour les hommes, qu’il jugeait effroyablement vulgaires, grossiers, mais il ne se voilait pas la face : certaines femmes étaient si faibles que c’en était risible. Et il lui était tellement plus facile de s’approcher d’elles que des hommes … ! Certes, il avait plusieurs fois eut des conquêtes masculines pour les besoins de son ‘travail’, dirons-nous, mais jamais, ô grand jamais, Clyde n’avait séduit d’homme aussi facilement qu’il séduisait certaines ladies, comme cette Carole qui venait de se séparer à regret de celui qu’elle pensait être son amant. Quelle ridicule erreur, ma foi ! Elle n’était qu’un moyen de plus pour survivre, que la victime inconsciente du criminel sans scrupules et sans remords. Allons bon ! Pourquoi regretter, alors qu’il ne faisait qu’ôter aux riches des biens qui lui étaient de loin plus utiles ? Il les revendait à prix d’or à des camarades hors-la-loi ou parfois même à des bijouteries de luxe qui se méfiaient peu de ce jeune homme blond au si beau sourire, et en tirait assez d’argent pour pouvoir vivre sans vol durant parfois une semaine, parfois un mois. Toutefois, en réalité, ce n’était pas l’argent ou le besoin qui le faisait voler. Non, c’était le plaisir qu’il tirait de ces larcins, et surtout de l’éventail de techniques, toutes plus subtiles et surprenantes les unes que les autres, qu’il déployait pour parvenir à ses fins. Malgré toute cette hypocrisie. Malgré tous ces mensonges. Avec un petit sourire narquois, il songea que ce n’était pas comme ça qu’il se ferait des amis, ma foi.

De toute façon, il s’en fichait.

Il n’avait pas besoin d’amis. Ce n’était pas le genre de chose qui le tracassait. Après tout, l’existence, ce n’était qu’une pièce, un spectacle ridicule, qui se jouait devant la multitude et se terminait inexorablement dans la solitude : en ce cas, pourquoi s’attacher aux autres ? Pourquoi chercher en eux un vain moyen de rester éternel ? Car, ne nous voilons pas les yeux, au fond, l’amitié, n’était-ce point qu’une manière de graver la mémoire de quelqu’un dans le but d’avoir une seconde vie après la mort, dans ses souvenirs ? De toute façon, tel qu’il était, il ne se voyait pas devenir réellement ami avec quelqu’un – lui offrir ses secrets, lui raconter tout, depuis le début, jusqu’à la fin. C’aurait été trop douloureux que de se dépourvoir de ce masque mystérieux, de cet anonymat qu’il chérissait tant. Il préférait se cacher derrière ses réponses évasives, ses silences et ses faux-semblants. Au fond, il réalisa avec un peu de surprise qu’il aimait son hypocrisie, et que pour rien au monde il n’aurait cherché à s’en dépourvoir. C’était si plaisant que de pouvoir approcher les représentants de la haute société sans qu’ils ne se doutent un instant de ses projets et envies !
Descendant les escaliers d’un bon pas, Clyde finit par atteindre le hall de l’immeuble, richement meublé. La concierge était en pleine discussion avec le mari de la femme qu’il venait de visiter. Avec un petit sourire, Clyde inclina son chapeau pour tout salut, et dépassa l’homme en sifflotant God Save The Queen avec insolence. Poussant la porte, il sortit dehors, frissonnant légèrement sous la morsure du froid. Certes, les costards cravates étaient très chics et lui offraient la possibilité d’approcher les hautes sphères de la société, mais celui qu’il portait était de bon marché et il va sans dire qu’à la mi-novembre, le froid commençait à se faire sentir. Sur le trottoir, il jeta un regard circulaire, avant d’aviser sa moto, garée contre un poteau autour duquel le jeune homme avait attaché son antivol. Il revint assez rapidement vers son appartement, à une vingtaine de minutes de là, et rentra la Yamaha dans le garage mis à disposition par son immeuble, avant de remonter les escaliers en s’époussetant les bras. Arrivant chez lui, il ne put retenir un sourire de bonheur en retrouvant son appartement et le bordel qui y régnait, comme habituellement. Sans penser un instant à ranger, Clyde entra dans sa chambre et se changea rapidement, abandonnant ce ridicule costume pour un vieux pull pelucheux mais auquel il était on ne peux plus attaché – il adorait plus que tout les rayures noires et blanches de ce fameux sweat – et un jean déchiré de partout et rafistolé de la même façon avec des tissus pas toujours bleus. Marrons, plutôt, ouais. Pour compléter tout ça, il attrapa sa paire de Doc Martens au bout dégommé par les années de port, mais qu’il n’aurait échangé pour rien au monde, et finit en prenant un keffieh noir et gris qu’il noua autour de son cou tout en ressortant, chopant son perfecto qui trainait sur une chaise dans le même mouvement. Il se reconnaissait déjà plus comme ça. Avec un petit sourire, il récupéra son mp4, qu’il lança immédiatement, enfonçant ses écouteurs dans ses oreilles, son paquet de cigarette et son briquet, ainsi que ses clés. Sortant de chez lui, Clyde descendit les escaliers après avoir fermé à double-tour, s’allumant une clope dans le même geste. Il avait envie de trainer, ce soir, et plus précisément de retrouver Bonnie. Leur jeu du chat de la souris l’amusait réellement, et il avait une forte envie de se divertir, ce soir-là. La connaissant assez pour savoir qu’elle serait dans un bar ce soir, il eut toutefois la surprise de la trouver dans le premier qu’il fit. Ainsi c’était si facile ? Haussant un sourcil légèrement dépité, il reconstitua rapidement son masque neutre, voir légèrement charmeur, et se dirigea vers la grande blonde. Grande. Du haut de son mètre soixante-dix rehaussé par cinq centimètres de semelle, il se sentait petit, mais s’en fichait, ma foi. La voyant affalée sur sa table avec les yeux mi-clos, il ne put résister à l’envie de se glisser à son côté en passant par derrière, avec une discrétion inégalable due à ces nombreuses années à voler en toute délicatesse. Attendant qu’elle rouvre les yeux, il fit signe au garçon de lui amener deux vodkas, et la regarda en souriant, fumant toujours. Lorsque Bonnie daigna tourner la tête vers lui, Clyde lui fit son plus charmant sourire, attrapant la vodka que le garçon avait apporté entre deux pour y boire une gorgée, puis reposa son verre à côté de celui qu’il avait commandé pour Bonnie.

« Bien le bonjour, ma chère Bonnie … Tu m’as l’air bien fatiguée, ce soir. Ou bien est-ce ma présence qui t’insupporte déjà ? »

Avec un petit rire, il se laissa retomber contre le dossier de sa chaise, tirant une longue bouffée de cigarette. La soirée allait être plaisante. Vraiment plaisante.


[ Je me suis aperçue d'un truc fou : quand j'écris avec Roxanne, c'est ironique, pas très délicat, et avec Clyde, c'est philosophique et classe XD ]
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Bonnie ParkerADMINenfant de la foule

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MessageSujet: Re: Heart-Shaped Glasses, Clyde.    Heart-Shaped Glasses, Clyde.  EmptyMer 22 Déc - 20:50

Au son de sa voix, Bonnie se retourna. Encore une fois, il avait tout préparé. Un verre de vodka fraîchement servi l’attendait, elle, sur la table. Et Clyde avait déjà le sien en main, accompagné d’un joli sourire en coin. Comme quoi, le hasard fait bien les choses : Bonnie avait pensé à lui quelques instants auparavant, et hop, le blond était là. Dommage, un peu plus de jeu aurait été stimulant … Mais maintenant qu’il était là, un sublime massacre verbal qui s’annonçait fort intéressant pouvait prendre place, à ne manquer pour rien au monde. Ou du moins, Bonnie le pensait. Un sourire mutin flotta sur ses lèvres, tandis qu’elle porta la vodka à ses lèvres. La jeune femme prit bien le temps de s’étirer, de bailler et de se passer la main dans les cheveux avant de daigner lancer un seul regard à Clyde. Bonnie appuya sa tête sur sa main, et dévisagea longuement son comparse. Ce dernier arborait ce même et éternel sourire en coin ; ses yeux étaient indéchiffrables. Totalement indéchiffrables. En somme, il avait cette attitude particulière qui avait pour lieu d’agacer Bonnie au plus au point. Mais c’était marrant, aussi. De pouvoir discuter ouvertement avec quelqu’un, de pouvoir être aussi vulgaire et agressive qu’elle voulait .. Ou presque. Bah, être elle quoi. Comme ça, ça peut paraître pompeux, mais Bonnie était vraiment ce genre de fille. Ironique, agile de ses mots, et terriblement vulgaire. Et vulgaire était une litote.

« Vu que tu connais déjà la réponse, je ne prendrais même pas la peine de te la citer encore une énième fois. »

Oh bah magie. Bonnie aurait-elle donc décidé d’employer un langage correct, ce soir ? Mmh, la connaissant, c’était fort peu probable. Un sourire provocateur illumina son visage, tandis qu’elle regardait Clyde. Elle s’alluma une clope, et sans vraiment réfléchir à ce qu’elle allait faire, l’enfonça dans le verre de vodka du blond, pour l’éteindre. Bon langage, mauvaises manières. Bon, eh bien la conduite exemplaire, ça n’était pas encore pour ce soir, apparemment. Pour encore plus enfoncer le clou, la jeune femme s’amusa à faire tourner la cigarette au fond du verre, avant de l’écraser définitivement dedans. De provocateur, son espèce de petit rictus devint un sourire charmeur ; et heureusement que Clyde ignorait qu’il en était le seul destinataire. Oh, pas que la grande blonde éprouve quelques sentiments à son égard ; mais seulement qu’elle n’aimait sourire comme ça qu’à lui, et à personne d’autre. Ca fait cliché, mais bon. On s’assume ou on ne s’assume pas. Et en l’occurrence, Bonnie s’assumait entièrement. Bref, après avoir joliment sourit au jeune homme, la demoiselle prit l’initiative d’embrayer la discussion sur un autre sujet. Parce que si elle devait être totalement honnête sur le fait de savoir si elle était contente ou non de la présence de Clyde, le dire lui arracherait la langue. Parce que oui, ce soir elle s’emmerdait profondément et un peu de distraction ne lui ferait pas de mal. Surtout avec quelqu’un ayant de la conversation et une répartie mordante, parce que c’est d’autant plus drôle. Alors, voyons voir. Un sujet qui n’éveillerait pas les soupçons des gens présents ici-bas. Parce que oui, c’est ça de commettre des vols en série : au bout d’un moment, il faut tirer profil bas dans tous les lieux publics. Chiant, mais vital. Bref. Sur le point d’engager la conversation, une voix d’homme la coupa en plein milieu de sa future diatribe.

« Eh ma jolie, ça te dit un plan à trois, ce soir ? T’es un peu grande, tu comprends, j’pourrais pas m’occuper de ton cas tout seul ! »

Bonnie se crispa sur sa chaise, ses yeux lançant des éclairs. Là, la première réaction qu’elle aurait eu - en temps normaux, donc en dehors du bar -, aurait été de se lever, de plaquer son flingue sur la mâchoire du type et de lui expliquer ce qui allait suivre d’une voix polaire. La jeune femme soupira profondément, et eu le réflexe de sortir son Guns de la large besace qui l’accompagnait partout. Elle le rangea vite fait avant que quelqu’un ne s’en aperçoive ; en espérant que personne, pas même Clyde ne s’en soit aperçu. Et, pour une des premières fois de sa vie, Bonnie réussit – attention, c’est la révolution – à prendre sur elle et ne pas se lever en gueulant comme une poissonnière de la Criée. En soupirant à nouveau, elle se retourna vers le type qui l’avait apostrophée de la sorte, et lui lança un regard noir et furieux. Personne n’avait fait attention à l’incident, et lorsqu’elle prit la parole, sa voix se fit douce et mielleuse ; ce ton qu’elle n’employait que lorsqu’elle était véritablement en colère, qui ça sous-entend « si tu continue, je vais t’exploser ta sale petite gueule contre le trottoir, vu ? »

« Ta gueule, petit mec. Sinon je viens m’occuper de ton cas, et je ne pense pas qu’on veuille ça, toi et moi, mmh ? »

« Oh, un esprit pervers, ma beauté ? J’attends que ça, que tu viennes t’occuper de … Non, excuse moi, j’ai rien dit ! Pardon ! »

En effet, la jeune femme venait de se lever, et elle faisait une bonne tête de plus que l’importun. Et il faut dire qu’une grande - même fine comme une brindille -, dotée d’une paire de Rangers à crans bardées de piques et de lanières de cuir, habillée d’un baggy bondage, d’un tee-shirt grandiose « Shut up, you know ? No ? So, kick your bottom away. » et portant des chaînes autour du cou … Bah ça impressionne. Un peu beaucoup, même. Surtout quand la personne vous lance un regard qui veut clairement dire « tu te la ferme en vitesse ou je t’explose ta sale petite gueule sur le sol ». Personne n’avait remarqué l’incident, et tout le monde discutait gentiment tout autour. Une fois que le crétin congénital eu prit congé, Bonnie repartit à sa table et lança un sourire à Clyde.

« Donc, tu disais ? »
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Clyde BarrowADMINenfant de la foule

Clyde Barrow

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MessageSujet: Re: Heart-Shaped Glasses, Clyde.    Heart-Shaped Glasses, Clyde.  EmptyMar 28 Déc - 12:31

Avec toute cette grâce et cette volupté qui sied aux félins et aux grands carnassiers, puissants, sûrs d’eux et redoutables, Bonnie s’étira, l’ignorant parfaitement, malgré le léger sourire qu’elle avait eut lorsque, le voyant à côté d’elle, elle s’était réfugiée dans sa vodka. La regardant le narguer, Clyde, parfaitement calme, ne se départit pas même de son sourire, buvant sa vodka tout en la fixant. Lorsqu’elle eut finit ses étirements, elle planta ses yeux verts dans les prunelles métalliques de son compagnon de beuverie, répondant à sa question de façon assez évasive au goût du jeune homme. Il n’aimait pas ça. Bonnie avait pour habitude de parler fort et mal, et surtout, de dire la vérité avec sa brutalité franche ; le calme qui parlait à voix basse et contournait les questions, c’était lui, dans la totalité de leurs jeux précédents. Sans laisser paraître son trouble et sa surprise, Clyde reposa son verre de vodka pour sortir un paquet de Marlboro de sa poche ; Bonnie eut apparemment le même réflexe, vu qu’elle sortait elle aussi cigarette et briquet, et s’allumait de quoi encrasser ses poumons avec joie. La regardant faire, il alluma lui aussi son mégot, puis le porta à sa bouche pour tirer une taffe, s’attendant sûrement à ce que la jeune femme fasse de même. Erreur, Clyde, parfaite erreur. Avec un sourire provocateur, elle plongea sa cigarette dans le peu de vodka qui restait au fond du verre du voleur, et l’y fit tourner, les yeux plantés dans ceux de Clyde. Elle finit par enfoncer le mégot au fond du verre, son sourire devenant autrement plus charmeur. Tiens donc ? L’espace d’un instant, Clyde hésita à jeter un coup d’œil derrière lui, plus pour se moquer de Bonnie que pour se rassurer : il savait bien que derrière lui, il n’y avait que le mur, et que ce sourire lui était destiné. Bonnie ne cherchait même pas à masquer qu’elle prenait du plaisir à leurs joutes orales, ce soir. C’était surprenant, d’un certain côté assez dépitant, mais d’un autre parfaitement innovant, et la modernité n’avait jamais effrayé Clyde. Scrutant le visage de Bonnie, qui paraissait plongée en pleine réflexion, Clyde n’eut même pas une moue dépitée pour le triste destin de sa vodka, se fichant bien de toutes les tentatives de Bonnie pour l’énerver. Il savait mieux que personne qu’il était impossible de faire sortir de ses gonds le jeune Barrow. Cela, d’ailleurs, lui avait plusieurs fois sauvé la mise, à ses débuts, quand les autorités étaient parvenues à remonter jusqu’à lui et l’avaient interrogé, parfois à grands cris, d’autres fois à grands coups, encore d’autres avec ce ton doucereux qui sied parfaitement à Dolorès Ombrage, ou à tous ces représentants de l’ordre qui ne cherchent pas même à cacher leur hypocrisie et leur mépris pour ceux qu’ils doivent modérer. Le pouvoir de contrôler ses propres émotions quelque soit la situation était vraiment une bénédiction ; un don divin qui aurait pu faire de Clyde un fervent croyant, s’il n’avait pas été aussi cynique, anticonformiste, et surtout, aussi réaliste. Le concept même de religion lui paraissait ridicule, risible : quel beau dieu que celui qui nous surveille de son nuage sans même tenter de faire cesser la grande guerre de l’Echiquier géant contre la pauvre Alice et sa poignée de chevaliers servants. Une véritable divinité n’aurait-elle pas réglé ce conflit depuis des années déjà ? Ce simple raisonnement suffisait à Clyde pour expliquer son impiété et son agnosticisme. De ce fait, il s’offrait une liberté qui le satisfaisait plus que tout homme : celle de disposer comme bon lui semblait de son âme et de son libre arbitre. Une vérité liberté de mouvement, somme toute. L’appartenance à une quelconque religion l’aurait forcé à se confesser à un dieu élitiste et sans scrupule dans ses punitions, et le simple fait d’être athée lui permettait de ne devoir de compte qu’à lui-même ; c’était tout ce que demandait Clyde, ce silence, ce mystère, et cette assurance de décider lui-même qui serait mis au courant de ses plus fous secrets, car qui a dit que les prêtres ne parlaient jamais ?

Perdu dans ses pensées, Clyde releva les yeux lorsqu’une voix masculine s’éleva, au milieu des rires, juste à côté de Bonnie. Un escogriffe, apparemment bien imbibé par la tequila qu’il tenait à la main, s’était planté devant la jeune femme en l’apostrophant d’un ton salace, ne réalisant pas que malgré la grande taille de l’homme, la blonde était toujours plus grande que lui. Se calant contre son siège en souriant, Clyde tira sur sa cigarette, se délectant du spectacle. Il devinait que bientôt, Bonnie se lèverai et que son mètre quatre-vingt cinq, ses chaines et son air revêche suffiraient à faire changer d’avis à l’importunent. Son sourire s’étira lorsqu’elle se comporta exactement comme il s’y attendait, se dressant face à l’homme avec un air menaçant, bien qu’il n’ai pas prévu que la jeune femme répondrait, avant, un ton doux et mielleux pour le mettre en garde. La regardant se débrouiller pour faire fuir l’homme, Clyde ne put s’empêcher de trouver que sa diatribe était quelque peu maladroite, et qu’elle aurait bien eut besoin de l’aide de l’habitué des joutes orales qu’il était. Haussant un sourcil, il regarda l’homme pâlir et reculer avant de filer sans demander son reste, rouge comme une pivoine, s’asseyant à la table à côté de ses amis qui s’étouffaient de rire, sur la table. Bonnie finit par se rasseoir avec un sourire calme et posé qui tira un léger rire à Clyde, tout en lui demandant de quoi parlait-il. Eh bien, ma chère Bonnie, je ne parlais pas ! Tirant sur sa cigarette, il souffla doucement, ne cherchant même pas à diriger sa fumée pour qu’elle évite le visage de la jolie blonde, et sourit :

« Je me demandais comment te sortirais-tu de cela, et je dois avouer que ta technique est plutôt efficace, même si elle ne marcherait malheureusement pas avec moi. »

Se calant confortablement contre sa chaise en ramenant son pied droit sur son genou gauche, il la regarda en continuant de fumer, amusé, tout en notant le regard insistant que posait une jeune fille, de dix-huit ans au maximum, sur le beau duo qu’ils formaient et plus précisément sur lui. Lui retournant un léger sourire, Clyde allait reprendre la parole lorsqu’il vit un des amis de l’escogriffe s’avancer vers eux, cette fois-ci plus grand que le précédent. Il allait poser sa main sur l’épaule de Bonnie que déjà Clyde entrait en action.

« Sais-tu qu’il suffirait que tu ne fasse qu’effleurer cette jolie jeune femme pour qu’elle sorte l’arme qu’elle cache dans sa besace ? Il serait, ma foi, plutôt mal avisé que de s’exposer de telle façon à une castration imminente et, je pense, plutôt douloureuse. »

Silence surpris. L’homme laissa retomber sa main en regardant Clyde d’un air surpris. Celui-ci lui fit un sourire provocateur, tirant une nouvelle taffe sur sa cigarette. Il souffla puis reprit :

« Quoi que tu veuilles, il vaut mieux savoir que cette charmante créature est avec moi pour le moment, et que je ne suis pas particulièrement partageur ou prêteur. Il se pourrait que le simple fait de te voir approcher de trop près notre belle amie puisse m’irriter, et m’est avis qu’il te serait plus rapide de changer d'avis. »

L’autre éclata d’un grand rire, se plantant devant Clyde en posant sa main sur l’épaule du blond.

« J’te pète la gueule, s’tu m’emmerdes, pauvre p’tit … »

Il ne finit pas sa phrase : Clyde avait attrapé sa main pour lui retourner violemment le coude en cognant durement ses doigts contre la table. De sa main libre, il écrasa sa cigarette sur le dos de la main de l’homme, avant de se lever en attrapant le verre de Bonnie, encore à demi plein, pour le lui balancer en plein visage. Humilié et trempé, l’autre se releva d’un bond, dominant Clyde d’une bonne tête, mais le barman s’approchait déjà en criant qu’il allait les virer s’ils ne se calmaient pas immédiatement, et l’alcoolique qui se cachait en l’autre homme préféra faire profil bas. Même s’il n’était pas particulièrement friand de ce genre de coup d’éclat en plein bar qui le propulsaient sur le devant de la scène, Clyde ne pouvait nier qu’il suffisait parfois de cela pour s’assurer la tranquillité. Se rasseyant à côté de Bonnie, il lui fit un sourire, tout en appelant le garçon pour commander deux nouvelles vodkas. Lorsque l’homme les posa devant eux, Clyde saisit la sienne avec un léger sourire, plongeant ses yeux dans ceux de Bonnie :

« Si cette fois, tu n’enfonces pas de cigarettes dans mon verre, il se peut que je ne lance pas le tien au visage d’êtres doués de parties génitales surdéveloppés comparés à la matière qui comble le vide entre leurs deux oreilles. N’est-ce pas, ma chère Bonnie ? »
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